Connaissez-vous l’ADTC, l’Association pour le Développement des Transports en Commun à Grenoble ? Officiellement, elle milite pour les transports en commun et les modes de déplacement doux, au nom du climat et de la santé publique. En réalité, ses prises de position servent bien souvent… le capitalisme et ses logiques d’exclusion.

Des écolos complices de la logique capitaliste

À plusieurs reprises, l’ADTC s’est opposée à la gratuité des transports en commun sans condition, notamment sur son site officiel. Récemment, elle a franchi un nouveau cap : en défendant médiatiquement leur position dans le média local Place Gre’net contre la gratuité tant attendu par les habitants du bassin grenoblois.

Son discours ? Étonnamment proche de celui de la droite grenobloise, du président de la Métropole et du président du SMMAG. Au point que même le sulfureux site carignoniste Grenoble le changement s’empresse de reprendre et d’applaudir les positions de l’ADTC.

Cette association sert la soupe au capitalisme et à son monde, préférant une tarification solidaire à géométrie variable, au nom du développement et de l’entretien du réseau au lieu de la gratuité inconditionnelle. Pourquoi pas… mais alors, pourquoi d’autres villes françaises et européennes sont parvenues à la mettre en place ?

Qui dit tarification sociale, dit tarification sous conditions…

Une belle injustice sociale pour les classes moyennes déclassées. Les personnes ayant un quotient familial entre 716 € à 900 € ont droit à des tarifs à peine attractifs… voire aucune si elles dépassent les 900 € de quotient. Comme j’ai l’habitude de dire quand ça parle tarification sociale ou aide alimentaire sous conditions de revenus : trop pauvre pour vivre, mais trop riche pour être aidé.

L’autophobie partagée entre l’ADTC et certains élus grenoblois

Autre constat : l’ADTC mène une croisade contre la voiture personnelle, dans la droite ligne de certains élus grenoblois comme Gilles Namur notamment, adjoint à la voirie (majorité Grenoble en Commun). Sens uniques, suppressions de voies, disparition de parkings, stationnement gratuit remplacé par du payant géré par des privés ou par la municipalité, instauration de places aux enfants sans le consensus des riverains ou encore la ZFE maintenue coûte que coûte malgré sa fin… La liste est longue…

Dernier exemple en date : la rénovation de l’Esplanade, qui s’est traduite par la suppression d’environ 1100 places de stationnement. Encore une fois, c’est l’automobiliste lambda et les commerçants qui trinquent.

Mais pourquoi l’ADTC et ses alliés s’acharnent-ils indistinctement sur tous les automobilistes ? Pourquoi ne pas cibler uniquement les véritables coupables que sont les SUV et 4×4, qui occupent souvent deux places de stationnement à eux seuls sur l’espace public et polluent ?

Chronovélo et piste cyclable délabré à Grenoble, silence radio de l’ADTC

Usager chevronné des chronovélo et des pistes cyclables grenobloises, je constate avec exaspération l’état d’abandon de certains axes pourtant très fréquentés. En dépit des responsabilités partagées entre la ville de Grenoble et la Métropole de Grenoble, de nombreux tronçons sont laissés sans entretien par les services municipaux et métropolitains.

C’est particulièrement flagrant sur la piste en direction d’Échirolles : du côté voie ferrée, mauvaises herbes et végétation envahissent la chaussée, faute d’un réel entretien. Cette négligence provoque frayeurs, conflits et risques d’accidents entre les usagers de cette chronovélo. Du côté de la route, en revanche, la situation est moins problématique, ce qui rend d’autant plus incompréhensible cet abandon.


Dernièrement, j’ai dû moi-même m’atteler à l’entretien de la piste cyclable côté voie ferrée à trois reprises, tant elle était impraticable. J’ai donc acheté les outils nécessaires et me suis investi personnellement, faute de voir les institutions agir, malgré la hausse constante de la taxe foncière grenobloise.


Malgré mes efforts, certaines zones restaient inaccessibles, nécessitant du matériel lourd comme une débroussailleuse et des compétences de paysagiste pour être correctement dégagées. Cette situation illustre bien le désintérêt des services municipaux et métropolitains pour l’entretien réel des pistes, alors même qu’elles sont vitales pour la sécurité et la sérénité des usagers.

Autre aberration : dans le quartier de l’Aigle, un ralentisseur mal conçu représente un danger permanent pour les usagers à deux-roues.

Et l’ADTC dans tout ça ? Silence radio. Aucune exigence envers la Ville ainsi que de la Métropole pour l’entretien des pistes et la suppression de ce ralentisseur absurde. Cette association, censée défendre les mobilités actives, préfère concentrer son énergie à taper sur les automobilistes plutôt que de protéger cyclistes et trottinettes.

Conclusion

En résumé, l’ADTC se positionne :

  • Contre la gratuité totale des transports,
  • Contre la voiture personnelle (sans distinction entre un SUV pollueur et une petite citadine indispensable),
  • Et totalement absente lorsqu’il s’agit de défendre les usagers quotidiens des mobilités douces.

Bref, une association déconnectée du réel, qui applique un dogmatisme hors-sol et sert au final les logiques du capitalisme plus qu’elle ne défend les habitants.

Face à cette vision excluante et marchande, je défends la gratuité universelle des transports en commun et mieux desservit. J’apporte également tout mon soutien au CGTPAG – Collectif pour la Gratuité des Transports Publics dans l’Aire Grenobloise, qui, lui, se bat réellement pour l’intérêt des usagers.

Catégories : Divers

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