Avec l’avènement d’Eric Piolle comme Maire de Grenoble en 2014 puis sa réélection en 2020, l’écologie en a prit un coup. Entre temps, d’autres villes comme Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Besançon, Tours et Annecy sont également passés sous la bannière écologiste après les élections municipales en 2020. Avec ces nouveaux Maires et leur majorité, l’écologie est devenue rance et autoritaire, faisant le lit du capitalisme et au climatoscepticisme.

ZFE et réduction de la place de la voiture dans l’espace public, le début de la fin

Avec des mesures discriminatoires telles que la ZFE mise en place conjointement entre les verts et la macronie, une partie de la population française est exclue des villes et certaines métropoles de France. Le délire autour des vignettes Crit’Air a exclu de facto toute personne possédant une ancienne voiture, même si celle-ci est en parfait état de marche. C’est de l’obsolescence programmée verte. De ce fait, ruraux comme citadins ne peuvent plus circuler librement avec leur véhicule, même quand il pollue moins qu’un SUV ou certaines voitures électriques récentes. Et ce, en attendant que l’abrogation de la ZFE, votée le 28 mai 2025, se mette enfin en place.

Et oui, une partie des anciens véhicules peuvent être modifiés pour émettre moins de particules fines afin d’éviter les cimetières d’automobiles et les dépenses évitables pour les français. Sans oublier que la fabrication d’une voiture électrique consomme pas mal de richesse naturelle rien que pour la batterie au lithium. Financièrement et logistiquement, les classes moyennes déclassées comme les ménages précaires, ne s’en sortent pas.

Avec la réduction de la place de la voiture dans les villes, il est de plus en plus complexe de se garer et de circuler, notamment à Grenoble. Les commerçants, les visiteurs comme les habitants en souffrent terriblement. De nombreux commerces mettent la clé sous la porte, des visiteurs qui venaient habituellement faire leurs courses en ville ne viennent plus et les habitants peinent à se garer en bas de chez eux, contraint de stationner loin de leur habitation ou de louer un garage. Pire encore, les rues des villes deviennent de plus labyrinthiques ou à sens unique, ce qui complique la conduite et augmente le risque d’accident et de pollution aux particules fines constantes sur des points géographiques ciblés.

Le constat de tout ça, c’est que l’écologie peine à convaincre, pire le réchauffement climatique est remis en cause. Les écologistes institutionnels sont en train de saboter la lutte climatique avec leur dogmatisme autoritaire et des batteries de mesures déconnectées du réel. Si encore ces mesures-là avaient été pensées intelligemment et qu’en contrepartie, ils avaient mis en place une véritable offre de transports en commun gratuite, fonctionnelle et bien desservie en toute circonstance (grève, confinement et état d’urgence), peut-être qu’il y aurait eu moins de réticence de la part de la population de réduire l’utilisation de la voiture personnelle.

Les hypocrites de l’écologie

Une partie des élus et des militants écologistes prennent régulièrement l’avion malgré leur engagement contre le réchauffement climatique. D’autres se permettent de rouler en SUV alors qu’ils sont automophobe. Pire encore, une bonne frange d’entre eux sont de grands amateurs de la pomme alors qu’ils fustigent le travail des enfants dans les pays sous-développés, l’emprise des GAFAM sur le monde et la surconsommation de nos ressources naturels.

Mais s’il y avait seulement ça… Non ! Les végans et les végétariens sont les pires des hypocrites dans le lot. Eux se revendiquent contre la souffrance animale et le spécisme plus largement.

Ce qu’ils oublient de dire, c’est qu’ils importent leurs produits végans comme l’avocat, la noix de cajou ou encore le soja depuis l’autre bout du monde sans prêter attention à l’empreinte carbone que cela génère avec le transport ni aux conditions de travail de ceux qui cultivent dont ce qu’ils consomment.

Ce qui est également hypocrite de leur part, c’est qu’ils dénoncent la souffrance animale en s’attaquant à l’industrie des produits animaux et aux petits paysans, mais font l’autruche quand il s’agit de produits animaux halal ou kasher, par peur d’être accusé d’islamophobie ou d’antisémitisme. On ne voit jamais L214, 269 life liberation animal et encore moins PETA mener une action antispéciste sur un abattoir halal par exemple. De même récemment quand il s’agit de soutenir les paysans face aux services vétérinaires de l’état qui veulent abattre l’ensemble d’un cheptel de bovins parce que quelques bêtes sont atteintes de la dermatose nodulaire contagieuse uniquement pour l’animal et non mortel pour l’être humain. Là, bizarrement, il n’y a plus personne.

S’ils prétendent défendre la cause animale, pourquoi se prémunissent-ils contre certains insectes comme les rats, les punaises de lits, les cafards et les moustiques qui sont juste là pour se nourrir ? Pourquoi interviennent-ils dans la fécondation animale en castrant les chats et les chiens ? Et pourquoi cherchent-ils à tout prix à retrouver le goût de la viande avec des produits ultra-transformé ?

Mais surtout, pourquoi boivent-ils de l’eau provenant de notre belle planète bleue alors que les rivières, les fleuves et les océans sont d’abord l’habitat des animaux marins ? Devraient-ils pas boire exclusivement de l’eau de pluie pour rester cohérent et radical avec leurs valeurs et leur vision du monde ? C’est l’une des questions que je me pose.

Plus facile de s’en prendre à la France d’en bas qu’aux grandes entreprises

Malheureusement, c’est le cas, au lieu d’imposer une législation ferme et des taxes aux grandes entreprises, il est plus simple de culpabiliser et de punir le citoyen lambda avec des lois ainsi que des interdictions liberticides et autoritaires.

Pourquoi ne pas taxer le kérosène des cargos et de l’aviation ? Pourquoi ne pas interdire l’implantation de McDo, de nouvelles autoroutes ou de Center parc en France comme ailleurs ? Pourquoi ne pas interdire la vente de SUV ? Pourquoi ne pas stopper l’importation d’avocats, de soja ou de noix de cajou chez nous ? Pourquoi ne pas empêcher l’importation de produits alimentaires qu’on est capable de cultiver, d’élever et de fabriquer nous-mêmes ? Pourquoi ne pas obliger l’ensemble des États européens à s’aligner sur une réglementation commune au sujet de l’utilisation des pesticides afin que tous les agriculteurs européens soit à la même enseigne ? Et pourquoi ne pas interdire l’ensemble des pesticides responsable de maladies comme le cancer et de l’écocide des pollinisateurs tel que les abeilles ? Un tas de questions que lesdits écologistes sont incapables de répondre clairement.

Conclusion

Au fond, cette écologie-là n’a plus rien d’écologique. Elle est devenue le nouveau visage de l’ancien monde : celui du contrôle, du profit et de la bonne conscience de façade. Derrière l’écologie politique, c’est la même rengaine : celle d’un capitalisme repeint en vert pour mieux faire passer la douille. On punit les précarisés, on épargne la bourgeoisie, et on ose encore parler de justice sociale et climatique.

Les Verts institutionnels, persuadés de sauver la planète, ont oublié l’essentiel : l’humain. L’écologie n’a jamais été une question de dogmes ni d’interdictions, mais de bon sens, de solidarité, d’équilibre et de respect du vivant sous toutes ses formes. Tant qu’elle sera utilisée comme instrument de domination ou de moralisation, elle restera stérile et rejetée par la population française.

Il est temps de reprendre l’écologie aux mains de ceux qui la salissent. De la sortir des mairies, des lobbys et des slogans creux pour la ramener là où elle aurait toujours dû être : dans les champs, dans les rues, dans les cœurs et dans les gestes simples du quotidien. Parce qu’à force de vouloir sauver la planète sans aimer les gens, on finit toujours par ne sauver ni l’un ni l’autre.


Catégories : Divers

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